Le principe est simple : sortir de la lourde cure thermale médicalisée de 3 semaines (temps exigé par la Sécurité sociale en France pour une prise en charge) et aller un peu plus loin que la simple balnéothérapie en utilisant les vertus de cette eau thermale calcique et sulfurée… mais sans aucune adjonction de chlore.
Tout public
C’est une proposition bien-être dans l’esprit d’autrefois - les Celtes, établis autour des sources dès le V ème siècle avant Jésus-Christ, appréciaient déjà les vertus thérapeutiques antirhumatismales de ces eaux exceptionnelles - et les exigences d’aujourd’hui de la remise en forme.
Tout se joue, désormais, à la carte dans le choix des soins, la durée et le coût. La prestation toujours remboursée par la Sécu, lors d’une cure, est de 12 minutes ; dans une formule « Découverte » à ses frais, le temps est plus que doublé sans que le prix ne fasse totalement la culbute. Le forfait d’une demi-journée (4 soins) démarre à 72 euros.
Références majeures
Deux soins ont assis la renommée des Thermes Nationaux d’Aix-les-Bains : la douche-massage, pratiquée depuis le XVIII ème siècle, s’avère antalgique et décontracturante lors d’une stimulation circulatoire générale du corps alors que l’application précise de boue thermo-minérale à 46 degrés soulage les articulations malades.
Mis au point par l’équipe médicale d’Aix-les-Bains, l’ « Okinaix » (table de massage rapprochant judicieusement le masseur du patient), le « Berthollaix » (bain d’air chaud humidifié par l’eau thermale à 56 degrés et complété de douches locales à 34 degrés) et le « Pédidaix » (projection de jets spécifique aux rhumatismes des genoux et des pieds) sont des installations brevetées s’exportant dans le monde entier. Au rayon des nouveautés, des cours de sophrologie dans l’eau permettent aujourd’hui d’apprendre à contrôler ses douleurs et ses tensions.
Pour ces prestations anti-rhumatismales, le choix existe entre l’Atrium empli de toute l’expérience en thermalisme de cette ville d’eau et les Thermes Chevalley « up to date » inaugurés en 2000.
Les sources d’eau froide du Domaine de Marlioz, quant à elles, sont dédiées à l’ORL ou autrement dit : aux rhinites chroniques, bronchites et trachéites récidivantes sans oublier l’asthme. Le lavage des sinus se pratique selon la méthode de déplacements de Proetz.
Un charme urbain indéniable
Comme dans toutes les villes d’eaux nées dans les années fastes du XIX ème siècle, les thermes d’Aix-les-Bains avoisinent un casino, des grands palaces (seul l’hôtel Astoria a conservé aujourd’hui sa vocation première) et des jardins à l’anglaise puisque les médecins conseillaient également aux curistes de bien s’oxygéner en marchant. Une ambiance déjà très « people » où il fallait être vu.
Pour la petite histoire mondaine, citons la reine Victoria qui, fuyant le brouillard londonien, y séjourna trois fois sous le pseudonyme de Comtesse de Balmoral n’abusant personne.
Quant à Alphonse de Lamartine, le jeune poète de 26 ans tomba follement amoureux de Julie Charles, tuberculeuse, à la pension Perrier en octobre 1816. Le couple se retrouve à Paris au cours de l’hiver 1817 et se promet de se revoir à Aix l’été suivant. Lamartine se retrouva cependant seul au rendez-vous. Le décès de sa bien-aimée lui inspirèrent alors ces vers parmi les plus connus de la poésie française romantique:
« O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »
Presto, illico ?
Certes, pas une minute à perdre pour admirer le temple de Diane conservé intégralement au cœur de la ville et le musée Faure.
Associé au Docteur Dussuel, le pharmacien Jean Faure fabriquait à Chambéry l’ « Elixir Bonjean » à base de plantes - et d’un rien d’éther pour le « shoot » - qui faisait fureur. N’ayant pas d’héritiers, il légua à Aix-les-Bains sa collection de toiles impressionnistes et ses 30 sculptures de Rodin. Deux œuvres majeures du peintre japonais Tsugouharu Foujita y sont également à l’honneur.
De mondaine au XIXème siècle, Aix-les-Bains devint véritablement populaire depuis 1947 jusqu’au début des années quatre-vingts où l’on comptabilisait encore 53 000 cures. Aujourd’hui, avec de nouvelles installations et sa gamme de soins de « Thermalothérapie », la reine des villes d’eaux en France semble être sortie du creux de la vague.
Un rendez-vous, lors d’un week-end, sous la « Casquette », c’est-à-dire… la marquise surplombant l’entrée des Thermes Pelligrini, peut s’agender.
Claude-Yves Reymond - www.wellness-et-sante.ch
A boire
Magnésium, calcium et bicarbonate entrent dans la composition de l’eau à boire d’Aix-les-Bains. Parfaitement équilibrée, elle se déguste uniquement dans les restaurants de la ville ou s’achète chez Intermarché, en France, en raison d’un droit exclusif d’affermage.
Les spécialistes la qualifient en bouche de « grasse et légère avec un final poudreux ». Sourire à la clé, elle convient à toute la famille.
A manger
Les eaux du lac du Bourget sont poissonneuses. Plus de 30 tonnes de poissons y sont péchées : sandre, brochet, omble-chevalier (non consommable pour l’instant) et limaret appelé féra en Suisse.
Avantageux
La « carte d’hôte, séjour pratique » est offerte par les hébergeurs à leurs hôtes. Elle donne droit, notamment, au transport gratuit sur tout le réseau urbain de bus durant le séjour et à de nombreuses réductions.
Infos
En un clic sur http://www.aixlesbains.com/ ou en un coup de fil au + 33 (0)4 79 88 68 05, la centrale de réservation de l’Office de Tourisme d’Aix-les-Bains saura immédiatement vous faire profiter de ses bons plans séjours.