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Installation de décors d’art contemporains dans l’hôtel Biron
Barthélémy Toguo, Jean-Paul Marcheschi, Li Xin, ces trois artistes ont été invités par le musée Rodin à investir les décors de l’hôtel Biron. Représentant la terre, le feu et l’eau, les matériaux de essentiels à la sculpture, les œuvres des artistes viennent occuper l’espace des médaillons des boiseries laissés vides après la disparition des décors du 18eme siècle. Si le musée a déjà invité des artistes contemporains lors d’expositions temporaires, c’est la première fois que l’art contemporain investit de façon pérenne les décors, modifiant le regard du visiteur.
Les nouvelles acquisitions
Le parcours des nouvelles acquisitions permet de découvrir les acquisitions récentes du musée. Le modèle de mise au point de Mme Roll dont le musée possédait déjà le marbre ainsi qu’ une Tête de Balzac, une Baigneuse aux sandales en terre cuite. On découvrira également dans l’entourage de Rodin, l’étude en terre pour Sakountala de Camille Claudel, un très joli marbre de Louis Mathet le Temps des cerises, un vase et un buste Le Rêve en albâtre (matériau rare en sculpture) de Jules Desbois et une peinture de Frantisek.
Mme Roll
Madame Roll se situe dans la veine des portraits de Carrier-Belleuse, figurant le modèle dans une mise élégante, vêtue d’un corsage à peine ouvert et fermé par une branche de rosier, un collet de fourrure jeté sur les épaules, et les cheveux relevés tenus une couronne de rose. C’est entre la fin de l’année 1882 et 1883 que Madame Roll posa pour Rodin qui exposa le portrait en marbre de la jeune femme au Salon de 1887.
Ce plâtre a servi de modèle à la taille du marbre. La rose qui orne le corsage de la jeune femme a été modelée en cire par Rodin et appliquée sur le plâtre, ce qui nous rappelle sa formation initiale de décorateur. Cette particularité est un exemple précoce d’une technique très appréciée de Rodin, qui aimait retravailler le volume de ses plâtres à l’aide d’un matériau modelable.
Tête de Balzac
La commande d’un Monument à Balzac, passée auprès d’Auguste Rodin par la Société des Gens de Lettres en 1891, aboutit en 1898 au refus du monument par les commanditaires. Après plusieurs tentatives, le sculpteur finit par dissocier son travail sur le corps de l’écrivain et la tête de celui-ci. Après des années de travail, la tête de Balzac est très loin d’un portrait morphologique : elle apparaît au contraire comme un portrait symbolique de la force créatrice et du génie. La petite tête dite Avant-dernière étude correspond à l’ultime étape de ce travail, dans sa dimension d’origine, avant agrandissement à l’échelle monumental.
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