L’idée d’une plateforme de vente aux prix justes pour les producteurs a fait son chemin dans la tête d’Aline Franel. En 2017, le déclic est là : « Ce n’est pas normal, les producteurs ne vivent pas de la nourriture qu’ils produisent, il faut développer un lieu d’échange».
Elle contacte alors Katia Piaget et les futurs membres du comité. Ensemble, ils décident de créer une coopérative agricole rassemblant producteurs et consommateurs.
Katia Piager remplit les sacs de pâtes
Chaleureux, pratique et écologiques
Après quelques mois de travaux intensifs pour rénover un local commercial de 300m2 au cœur du village, Le Cellier des Fées ouvre ses portes en mars 2019. Ce grand espace a été aménagé très sobrement avec de grands panneaux en bois qui mettent en valeur le mobilier d’un ébéniste local, également proposé à la vente. Ce concept permet un changement de décor régulier.
La boutique n’est pas seulement un lieu de vente, c’est aussi un espace de vie avec un coin café et un coin jeu pour les enfants. Dès le début, Aline Franel accueille ses clients et les conseille sur la large gamme des 400 produits locaux ou régionaux, bio ou non bio : pâtes, riz, légumes, miel, jus de fruits, cosmétiques, produits ménagers, etc. On trouve également de l’alcool local avec deux producteurs d’absinthe et les spiritueux Gagygnole des frères Gyger de Souboz mais aussi différentes sortes de bières. La jeune trentenaire souligne: « Ici nous ne discutons pas des prix, le producteur fixe son tarif. De plus, nous connaissons tous nos producteurs et nous les choisissons avec soin ».
Grâce à l’Aide Suisse aux Montagnards, elle a pu équiper son magasin d’un frigo, d’une vitrine réfrigérée et d’un congélateur afin de proposer des produits laitiers, de la viande, du poisson et des glaces. « La contribution de l’Aide Suisse aux Montagnards soutient non seulement Le Cellier des Fées mais aussi indirectement les producteurs qui y trouvent un canal de vente rentable pour leurs produits. », relève l’expert bénévole de la fondation, Beat Ochsé. Aujourd’hui, Aline Franel travaille au Cellier des Fées et est soutenue par Katia Piaget. A terme, elle souhaite pouvoir engager plusieurs personnes qui se partageraient un plein temps.