L’abbaye bénédictine d’Arles-sur-Tech est l’une des plus anciennes fondées en Catalogne, aux premières heures de la Reconquête de Charlemagne vers 778. Dans une courette, au bas d’un mur d’une douzaine de mètres de haut se trouve la Sainte-Tombe, un sarcophage du VIème siècle qui aurait protégé les reliques des saints Abdon et Sennen. Dès 1591, un manuscrit attesta la présence d’eau pure (un litre par jour environ) dans le cercueil ne reposant pas directement sur le sol mais par l’intermédiaire de deux blocs de marbre et dont le couvercle est en pente. La provenance de cette eau aux vertus curatives et miraculeuses demeure-t-elle une énigme ?
Point d'interrogation
Historienne, Christine Corbel guide, depuis 25 ans, les visites de l’Abbaye Sainte-Marie. « Une émission de TF1 a conclu sur un mystère non résolu alors qu’une étude approfondie menée par des chercheurs de l’Université Nice-Sophia Antiopolis parla tout simplement d’une condensation de l’humidité de l’air à l’intérieur du sarcophage. Je ne tiens pas à trancher entre les deux hypothèses parce que la ferveur des fidèles de la ville et du monde entier s’avère telle lors du pompage du sarcophage, début juillet, qu’il doit bien avoir quelque chose d’inexplicable. »
Les jeunes mariés de l’année d’Arles-sur-Tech reçoivent alors une fiole, garantie du bonheur assuré. Le vôtre aussi, en Catalogne française.
cyr