Célébrant le centenaire de la mort d'Auguste Rodin le 17 novembre 1917, l'exposition du Grand Palais met en évidence l'univers créatif de l'artiste. Toutes les facettes de la sculpture : de l'assemblage à la figure partielle en passant par le collage, que reprendront, par exemple, Matisse et Picasso. Brancusi, lui aussi, s’inspire de Rodin pour finaliser l'abstraction sculpturale.
Rodin en dessinant devance les grands expressionnistes germaniques. A partir de 1880, la période des « dessins noirs » - peu connus, peu vus, nourrissent l'univers de sa future « Porte de l'Enfer ». A la même époque, l’artiste exploite également la photographie. Les tirages retouchés par Rodin deviennent des œuvres à part entière qui sont intégrées au processus créatif.
Amour
On surnomma Rodin « le Bouc sacré ». Il fit de nombreux enfants à Camille Claudel, aucun ne fut reconnu. En 1885, la jeune femme participa activement au travail des Bourgeois de Calais.
En 1892, Rodin assembla un portrait de Camille Claudel et les mains de Pierre de Wissant, un bourgeois de Calais.
Cette association est composition étrange : l’effet du visage nuancé et rêveur prend un tour visionnaire. Rodin tire ainsi des effets nouveaux d’associations d’échelles, de formes ou de matières différentes.
Après la deuxième guerre mondiale, Rodin étonna et créa le choc avec le moulage de la robe de chambre de Balzac.
Courez au Grand Palais, tout y est ! La charnière entre hier et aujourd'hui. Au cours de son existence, Rodin suivra le chemin de l'expérimentation.
Claude-Yves Reymond
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