Plus de la moitié des insomnies a une origine psychologique mais avant de consulter un médecin spécialisé et de tomber éventuellement dans la galère des somnifères, Marie-France Müller suggère d’examiner avec une attention très critique son alimentation.
De récentes recherches ont démontré que le cerveau fonctionnait surtout par des systèmes d’inhibition: le centre de l’éveil prévaut ainsi tout au long de la journée sur celui du sommeil alors que la nuit, c’est le contraire... si tout va bien du côté de l’esprit et de l’estomac.
Chacun l’a déjà remarqué: certains aliments font somnoler alors que d’autres permettent de se trouver en pleine forme. Tout se joue autour de deux acide aminés essentiels : le tryptophane synonyme de tranquillisant naturel et la tyrosine qui donne la pêche. L’action du premier fait chuter le taux de catécholamines, les neurotransmetteurs responsables de l’état d’éveil; la mise en activité du second l’augmente.
En pratique
Il ne suffit pas de consommer le jour des aliments riches en tryptophane tels les oeufs, les produits laitiers, du saumon et certaines viandes pour bien dormir la nuit. Il faut aussi faire en sorte que l’action de cet acide aminé soit rendue utilisable par le cerveau dans une association impérative avec un hydrate de carbone ou une combinaison hydrate de carbone/corps gras. Deux à quatre heures avant le coucher, mangez simplement, une banane, une pomme, du raisin, quelques figues ou une tranche de pain avec du miel. Songez aussi à la laitue qui a des vertus hypnotiques et aux céréales complètes dont la vitamine B6 favorise le sommeil.
Claude-Yves Reymond pour Espace Tonique
* «Bien dormir, enfin» de Marie-France Müller est paru aux Editions Jouvence dans la collection Pratique.