Chaque matin au lever du jour, des millions de Chinois pratiquent le T’ai Chi. Cette tradition ancestrale vise le développement de l’énergie intérieure et sa circulation selon les deux principes de base: le Yin et le Yang. Si l’Orient considère généralement le T’ai Chi comme un art martial raffiné d’autodéfense et une philosophie, le monde occidental le voit plus volontiers comme une gymnastique psychophysique et une méditation dynamique qui favoriseraient l’élimination des tensions musculaires et émotionnelles.
Lentement et doucement
Le T’ai Chi s’inspire du taoïsme dont l’un des principes est de ne rien faire et pourtant accomplir quelque chose. Cette fameuse règle du «non agir» n’est pourtant pas à prendre à la lettre. Elle signifie tout simplement que les actions de l’homme ne doivent pas être forcées, ni en désaccord avec les lois naturelles.
Vide de toutes pensées extérieures mais avec l’esprit vif, le mental se concentrera ainsi sur la verticalité de l’homme entre le ciel et la terre. La respiration de type abdominale deviendra lente et profonde. La force musculaire ne sera jamais employée. Seule dans le calme intérieur, la pensée guidera - dans la bonne direction - le flux de l’énergie, le C’hi sous ses diverses formes. Selon la médecine chinoise traditionnelle, un rapport évident de santé existe entre celui-ci et sa libre circulation le long des méridiens. La pratique du T’ai Chi exercerait en quelque sorte un massage vital des points d’acupuncture. La démarche aérienne conduirait à la relaxation.
L’enchaînement fondamental comporte 108 postures exécutées très lentement et sans interruption dont l’apprentissage de la fluidité demande une certaine patience.
Une leçon d’essai ne coûte rien pour «Un pas vers les sept étoiles».
Katie Arbane