Risco Caído et les montagnes sacrées
La Grande Canarie n’a pas la plus grande superficie des îles de l’archipel mais elle fut qualifiée ainsi par les envahisseurs pour rendre hommage à l’héroïsme des premiers habitants.
Les vaincre ne fut pas facile. Plus de cinq ans, dès 1478, furent nécessaires aux soldats espagnols pour les mater, voire les exterminer.
D’où viennent les guanches ? « Une étude de 2017 réalisée sur des momies a révélé des similitudes d’ADN entre 15 et 40 % avec les habitants d’Afrique du Nord, précise Marc Llorens, guide www.personaltours. Mais on ignore pourquoi ces berbères sont arrivés ici et n’en sont jamais repartis. On trouve également des indices d’accouplement entre hommes européens et femmes indigènes. »
Direction Temisas
Juste un peu avant le village, un petit sentier rocailleux file vers la montagne. Après une demi-heure de marche, une entaille se profile dans la roche. Un passage étroit s’ouvre sur une grotte traversante. Marc précise : « L’entrée donne sur l’océan d’où les guanches pouvaient surveiller le débarquement des conquérants ».
Deux autres endroits méritent aussi un détour. Le Musée archéologique de Gáldar présente la « Cueva Pintada » (la grotte peinte) et un ensemble de logis avec plus de 30 demeures.
Quant à « Risco Caído et les montagnes sacrées », ce site fut inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2019. Dans le musée, un trou au plafond de l’une des grottes reconstruite à l’identique laisse passer les premiers rayons du soleil éclairant des dessins de triangles. Des pubis ou les marqueurs d’un calendrier ? Un temple dédié à la fertilité ou un observatoire astronomique ? Le mystère plane toujours.
Retour en ville
La capitale se divise en deux : la zone portuaire avec la plage de Las Canteras longue de 3 kilomètres et le quartier historique où, en 1478, le commandant Juan Rejón débarqua. Une petite rivière bordée de palmiers lui plut pour son campement. Las Palmas était née.
La découverte de la Vegueta (vielle ville) commence par la place de Santa Ana avec la cathédrale de style gothique. En son intérieur, les colonnes ressemblent à des palmiers.
A deux pas se trouve la Maison de Colomb, le musée le plus visité de Las Palmas. Ce magnifique édifice de style colonial et aux patios romantiques appartenait aux premiers gouverneurs de la Grande Canarie. Il servit de logement à trois reprises à l’explorateur.
Peu après la fondation de la ville, un autre quartier, appelé Triana et déclaré historique également, fut construit de l’autre côté du Ravin de Guiniguada. Depuis le Théâtre Pérez jusqu’au parc de San Telmo, la rue piétonne Mayor de Triana à l’architecture variée et cossue est dévolue au shopping.
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En hausse de 25 %, la Grande Canarie est l’une des destinations favorite des Suisses appréciant le tourisme populaire et le soleil permanent.
Texte et photos Claude-Yves pour Genève Home Informations
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Par exemple, de Genève (GVA) à la Grande Canarie (LPA), vol quotidien avec une escale à Barcelone ou Madrid ou nonstop le jeudi. Les prix se tiennent quasiment entre les compagnies espagnoles et la low cost.
Se logerPour un premier séjour, les conseils d’un-e agent-e de voyages sont conseillés. Par la suite, il est facile de réserver en direct sur internet. Attention, certains établissements pratiquent le « all inclusive » pour « emprisonner » littéralement l’hôte. MangerDans la vallée, 4 restaurants se nichent dans des grottes du « Guayadeque Ravine ». A essayer : la soupe au cresson en entrée et la mousse gofio, à base de maïs grillé en dessert. AcheterMalgré le prix affiché, n’hésitez pas à marchander les parfums et autres cosmétiques sans oublier de comparer les étiquettes d’une boutique à l’autre. Au rayon des souvenirs, les pendentifs en fibres de bananiers sont exclusifs et riches en couleurs. Les imitations des grandes marques de luxe abondent mais attention au contrôle douanier lors du retour en Suisse. |
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