A l’entrée d’Ibach se dresse l’imposante usine Victorinox où quelque 900 personnes s’affairent à confectionner le fameux « couteau d’officier suisse », créé en 1890 par Carl Elsener, dans une pléiade de variations.Les contrefaçons fabriquées en Chine sont nombreuses et de qualité médiocre.
Le succès de ce véritable outil de poche devint mondial lorsqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les magasins PX de l’armée américaine se mirent à vendre le « Swiss Army Knife « à leurs troupes. L’engouement des amateurs de cet objet fonctionnel ne fut jamais démenti. Certes, après les événements du 11 septembre 2001 et les mesures de sécurité prises dans les aéroports, les ventes baissèrent un peu puis repartirent à la hausse en raison de l’esprit innovateur surprenant de Victorinox.
Parmi les dernières créations : Victorinox Flash dont la clé USB peut se conserver dans son bagage à main puisqu’elle se détache facilement de ce « cybertool ». Outre des gigas de mémoire, celui-ci comprend une lame, une lime dont la pointe fait office de tournevis, une paire de ciseau, une lampe de poche et un stylo qui, eux, passent en soute. Pour la petite histoire, sachez que la Confédération a réussi à déposer l’appellation « Swiss Army » avant Victorinox et la firme paie des redevances à Berne pour l’utilisation de ce nom.
Avec le rachat de Wenger en 2005, Victorinox a hérité de la fabrication de montres, de bagages, de vêtements et d’une ligne de parfums qui connaissent, eux aussi, des résultats performants. L’an passé, plus de 36 000 personnes entrèrent dans la boutique de Victorinox à Ibach, ils en ressortirent avec 214 000 objets divers. Enfin, en mai dernier s’est ouvert à Brunnen un autre magasin avec musée et atelier où l’on peut monter soi-même son couteau suisse.
Claude-Yves Reymond pour Wellness & Santé magazine 41
INFOS
Victorinox, CH – 6438 Ibach-Schwyz, www.victorinox.com