De Miami, il faut compter un peu plus de 3 heures de voiture pour rejoindre Key West. D’un pont à l’autre, la route est spectaculaire. Cette trajectoire, à elle seule, vaut le déplacement. Pourtant, le nombre de visiteurs européens en légère baisse. Les raisons? Peut-être la crainte des ouragans et assurément une réputation de piège à touristes aux prix extravagants.
Les Américains, quant à eux, continuent d’adorer le coucher de soleil flamboyant depuis Mallory Square. S’ensuivra la fête le long de Duval Street. Le Sloppy Joe’s Bar, classé bâtiment historique, est fort fréquenté en souvenir d’Hemingway qui en était un client assidu.
Extravagance
«Ernest Hemingway Home and Museum» est aussi un lieu très visité. Tout y est dans la démesure: la piscine d’eau salée, par exemple, qui fut creusée pour 250’000 dollars.
La légende raconte qu’Ernest dit à Pauline, son épouse: «Voici mon dernier penny ! » Les chats polydactyles à 6 ou 7 griffes chers à l’auteur continuent de paresser ici et là. Ils s’appellent Fred Astaire ou Duke Ellington en hommage aux amis célèbres de cet homme, prix Nobel de littérature en 1954.
On y trouve aussi quelques machines à écrire. Ce ne sont pas les originales. Hemingway les détruisait en tapant fougueusement « … quelque chose de Tennessee».
Quant à Thomas Lanier Williams III, dit Tennessee Williams, il reçut sa première machine à écrire pour son anniversaire de 12 ans. Ouvert depuis décembre 2017, le Musée Tennessee Williams retrace la vie de l’écrivain ouvertement gay avec son partenaire Frank Merlo. Des objets authentiques y sont présentés dans une ambiance feutrée!
www.kwahs.org/museums/tennessee-williams/visit
Claude-Yves Reymond