Central Park Strawberry Fields Mémorial dédié à John Lennon
Des chaussures confortables aux pieds et une MetroCard en poche sont indispensables. A New York, on marche et on utilise les transports publics beaucoup plus qu’ailleurs.
Vous voici, pour commencer, au départ du Roosevelt Island Tramway (à l'angle de la 60ème Rue et de la 2ème Avenue).
Le parcours à bord de ce téléphérique surplombant l’East River, longeant le pont Queensboro et frôlant des immeubles locatifs ne dure que 4 minutes. A l’arrivée, Adam Guy, membre de l’association « Big Apple Greeter » qui propose des visites guidées gratuites grâce à 3000 bénévoles passionnés, vous accueille: « Bienvenue par ici, le secret le mieux gardé de New York… à part moi. » Loin du stress de Manhattan, l’humour fait partie de l’ego de ce résident insulaire.
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Autrefois, on n’allait guère par plaisir sur ce lopin de terre long de 3 kilomètres et large de 240 mètres mais plutôt par obligation.
A savoir qu’une prison jusqu’en 1935, un hôpital psychiatrique dont seule l’entrée classée au registre national des Etats-Unis demeure et la mise en quarantaine des émigrants souvent atteints de variole au Smallpox Hospital y avaient pris place. Juste à côté de ce bâtiment en ruines, ne manquez pas une statue de Franklin D. Roosevelt inhabituelle ! Atteint de poliomyélite le privant de la mobilité de ses jambes, il est représenté en chaise roulante. Aujourd’hui, Roosevelt Island est un lieu de résidence fort agréable pour quelque 12 000 habitants et les étudiants de l’extension de l’Université de Cornell dédiée au tourisme et à l’hôtellerie. |
La visite de Roosevelt Island est de 2 heures.
En toute liberté
Un autre glissement de votre MetroCard dans le tourniquet d’entrée du subway vous permettra d’arriver à l’extrémité de Manhattan pour prendre le ferry gratuit en direction de Staten Island. Vous serez l’un des 80 000 passagers quotidiens. Ce sera toutefois juste un aller et retour pour admirer de loin l’icône colossale de New York : la Statue de la Liberté, signée du sculpteur Bartoldi et Eiffel pour la charpente métallique. Depuis son inauguration en 1886, elle a salué des dizaines de millions d’émigrants… et de touristes.
Musique maestro !
Enseignante à la retraite, Edith Kaplan, guide bénévole au sein de Big Apple Greeter, habite à deux pas du Lincoln Center abritant le Metropolitan Opera et de Central Park.
Elle adore la musique classique mais aussi le rock. Dans un tourbillon, elle vous emmènera à la “New York Public Library for the Performing Arts” découvrir une exposition underground gratuite dédiée à Lou Reed jusqu’au 4 mars 2023.
Puis, dans cette foulée très seventies, vous vous dirigerez vers Central Park, le poumon de New York depuis 1873. Il y a foule à Strawberry Fields. Chacun veut se faire photographier devant le mémorial dédié à John Lennon.
Levez les yeux et jetez un coup d’œil sur le Dakota Building à la hauteur de la 72ème Rue W, le lieu de l’assassinat de celui qui avait déclaré dans une interview que les Beatles étaient plus populaires que Jésus ! On aperçoit parfois la silhouette anorexique de Yoko Ono... et, par beau temps, des guitaristes fredonnent les airs de l’artiste.
Avant d'atteindre la 5ème Avenue, à 1 km, la sculpture d'Alice au pays des merveilles de José de Creeft en 1959 vous rappellera votre enfance. |
Etrange
Lexington Avenue se termine à Gramercy Park, un quartier huppé. Peter Steinman, Big Apple Greeter dans ses loisirs, aime faire découvrir l’inattendu et l’ambiguïté de ce lieu. Ce parc privé de 8000 m2 conçu en 1831 sur un marais et qui a donné son nom au quartier n’est pas ouvert au public sauf une fois par année. |
Il se laisse admirer à travers ses hautes grilles. Le délire décoratif des façades des 30 résidences l’entourant laisse pantois.
Lévitation
Enfin, voici Little Island, la dernière création new yorkaise qui ravit les visiteurs. La fondation de l’entrepreneur Barry Diller et de son épouse, la créatrice de mode Diane von Fürstenberg, est à l’origine de ce parc aérien. Sur une surface de près d'un hectare, 132 tulipes de béton semblent flotter au-dessus du fleuve Hudson.
Il est accessible gratuitement par deux passerelles piétonnes, le long de l'endroit où se trouvait jadis le quai 54 de la compagnie maritime White Star, où débarquèrent, en avril 1912, les rescapés du Titanic.
Le mécène s’est engagé à prendre en charge les coûts d’entretien de Little Island pendant les vingt premières années. Un don privé estimé au total à 380 millions de dollars. |
Du jamais vu à New York où tout s’avère sans limites.
Claude-Yves Reymond pour Lausanne-Cités et Genève Home Information
Lausanne-Cités en pdf Evasion page 18
En pratique
Aller
Deux compagnies aériennes se partagent le marché entre Genève et New York. Chaque jour, l’américaine atterrit à Newark, la suisse à l’aéroport de JFK. Dès le 23 avril 2023, la liaison sera triplée avec l’arrivée d’un concurrent. |
Dormir
Visez les promos ! Sinon, entre 350 dollars et plus la nuit d’hôtel dans Manhattan. Loger chez l’habitant coûte la moitié, mais les disponibilités sont restreintes. Soyez attentif à la proximité d’une station de métro et au temps de déplacement si vous optez pour Brooklyn ou Queens !
Manger
Là aussi, c’est cher. Un « Americano » et un muffin avoisinent les 10 dollars dans la plus grande chaîne au monde de cafés. La carte des restaurants moyens de gamme affiche les plats à 29 dollars et plus, sans oublier la « city tax » et les 20 % de service.
Se déplacerLa MetroCard (valable aussi dans les bus) coûte 1 dollar puis 2,75 à multiplier par le nombre de courses choisi. Carte hebdomadaire (forfait illimité) : 33 dollars. Single ride : 3 dollars. ShoppingA Ground Zero, à l’ombre du Musée national du Memorial du 11 septembre, se trouve encore le bâtiment de l’un des plus fameux « departement store » aux soldes permanentes qui était fréquenté par les touristes du monde entier alléchés par les bonnes affaires. La pandémie a eu raison de « Century 21 ». La faillite fut déclarée. Bonne nouvelle toutefois : l’enseigne rouvrira son emblématique magasin amiral dans Cortlandt Street, au printemps 2023. VisiterDécouvrir New York avec un guide bénévole, compléter la fiche au moins 3 semaines à l’avance sur bigapplegreeters.net/ Edith Kaplan (photo), Big Apple Greeter, parle le français. Erudition et humour garantis. FormalitésAvec le plus grand soin, remplir au préalable le formulaire ESTA (esta.cbp.dhs.gov), 21 dollars, validité 2 ans. Attention de bien aller sur le site officiel.
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