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De la Gare centrale au Jardin des ours en passant par la cathédrale et le Palais fédéral, c' est une concentration unique de chefs- d’œuvre de l'art médiéval... et de commerces.
Cash ou carte de crédit, la décision des achats réfléchis ou spontanés vous appartient dans une pléthore de magasins nichés dans les arcades de la vieille ville. |
La société de consommation est séduisante par ici. N'en déplaise aux autres villes commerçantes de Suisse, Berne est unique par son offre de qualité et à tous les prix. Même la Bahnhofstrasse de la métropole économique de la Suisse ne supporte pas la comparaison. Quelqu'un marmonne : « A Zurich, on montre le fric que l'on n' a pas. A Berne, c'est le contraire : pas de frime mais de l'argent. »
Le visiteur, baroudeur en ville, ne se prononcera pas au sujet de cette vieille rivalité : il déterminera, lui seul, le coût de la promenade tentatrice et de sa parade, dans les deux sens du terme.
Zéro franc
Le plaisir gratuit, c'est celui de la découverte de la vieille ville qui s'étend de la Gare centrale au Jardin des ours.
D'une fontaine à l'autre, vous voilà prêt à dévaler les Spital-Markt-Kram-Gerechtigkeits... gassen. Au gré de la promenade, soyez attentifs à la couleur des plaques des rues : rouge, vert, blanc et jaune. Napoléon avait instauré, en 1798, ce système de repérage pour ses soldats.
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« Poutzés » par leurs propriétaires selon un règlement ancestral, déambulez sur six kilomètres d'arcades soutenant 800 ans d'histoire ! Et sous vos pieds, des caves. Elles abritaient autrefois le 10% de la récolte du vignoble vaudois. Les Bernois ont du palais. Le major Davel a brandi le poing et la rancœur s'oublie autour de trois décis. Arrêtez-vous ainsi au restaurant « Zum Untern Juker » à la Kramgasse 49 qui permet de s'asseoir à la même table que celle qu' occupa Albert Einstein, là où le savant élabora sa théorie de la relativité.
Vous pouvez également visiter l'appartement qu'il occupa à Berne. |
Superbe
La balade se poursuit vers la cathédrale. C'est l'émerveillement devant le Jugement dernier qui se niche dans le portique. Cette sculpture aux couleurs vives telles qu'elles étaient à la fin du XV ème siècle porte la signature de Erhart Küng.
Ne batifolez pas trop avec les vierges folles ou sages, les supplices infligés aux pécheurs sont représentés intensément, même si Jésus, Marie et Jean-Baptiste, sous la voûte céleste, implorent la clémence de Dieu à votre égard. Un pape se trouva pris au piège de la Luxure, il grille aujourd'hui encore en enfer. Découvrez-le sur la droite de ce chef-d’œuvre du gothique tardif !
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Depuis 1983, la vieille ville de Berne fait partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce n'est pas un musée à vocation touristique. L'habitation et les commerces se côtoient. |
Par ailleurs, les façades historique ne sont pas là pour servir de couverture à des bureaux. Tout est surveillé. Apposés dernièrement par les transports publics bernois, les écrans des horaires ne correspondent pas aux cahier des charges de l'institution. Ils devront être enlevés.
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La ronde du temps qui passe
A chaque heure, les touristes guettent le jaquemart de la Tour de l'Horloge, (la « Zytglogge), un autre témoignage de cet urbanisme médiéval. Elle date de la fin du XII ème siècle et fut restaurée en 1771. La ronde des figures fut installée en 1530.
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Avant de gravir les marches conduisant au sommet du clocher, Ursula Arregger, guide de la ville de Berne, tient à montrer les diverses mesures-étalons sous le porche. Pour la génération des millenials se trouvent ici également des cabines téléphoniques.
Enfin, tout en bas de la vieille ville, après avoir franchi le pont Nydeggbrücke surmontant l'Aar, se trouve la fameuse Fosse aux ours de Berne (Grosser Muristalden 6). C'est un parc vallonné où s'ébattent des ours bruns, symbole de la ville de Berne. |
Berne et le chocolat? Une histoire d'amour
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Rodolphe Lindt aimait les femmes et passait de bons moments en leur compagnie. Le savoir-faire d'une bien-aimée de passage lui fit même oublier d'arrêter la machine à concher dans sa petite confiserie à Berne en 1879 qui brassait le chocolat. Ce fut un malaxage de plus de 72 heures pour une onctuosité gourmande et parfaite.
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Theodor Tobler, lui aussi, était un coureur de jupons. La forme caractéristique du Toblerone n'est pas celle du Cervin, comme chacun croit, mais la révélation triangulaire des danseuses du Moulin Rouge, que le Bernois adorait, lorsqu'elles dansaient le french cancan.
Triste nouvelle : le chocolat Tobler ne pourra plus porter le label swiss made. Il sera fabriqué en Slovaquie selon une décision de Mondelez, le propriétaire actuel.
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Enfin, c'est à Berne que fut fondée en 1929 « Chocolats et Bonbons fins Camille Bloch ». Une maison à 100% suisse dont l'usine est aujourd'hui à Courtelary, dans le Jura bernois.
Savez-vous pourquoi le Ragusa, produit emblématique de la maison, a autant de noisettes ? Tout simplement parce que, que pendant la deuxième guerre mondiale, elles coûtaient moins chères que le cacao. |
Berne, un art de vivre.
Claude-Yves Reymond
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S'informerpour la capitale de la Suisse. pour le canton Attentif au moindre souhait du visiteur. |
