Edition PRINTEMPS 2024

Ecoutez!

Allemagne

| Zwickau

De Horch à Audi puis Volkswagen en passant par Trabant, découvrez quelques pages de l'histoire de l'automobile allemande ! Côté musique, Robert Schumann est aussi au rendez-vous.


« August Horch  Museum Zwickau » (Audistrasse 7, www.horch-museum.de) figure parmi les musées automobiles les plus appréciés du monde où l'on ne voit pas le temps passer.

 

Sur plus de 6 500 m2, pendant 3 heures en moyenne, les visiteurs découvrent 200 voitures dont de nombreux prototypes. L'aventure des péripéties de plusieurs marques de 1899 jusqu'à aujourd'hui est captivante. Des mises en scène rétro , comme par exemple celle d’une ancienne station-service, replongent les hôtes dans l’atmosphère du passé.  Autre caractéristique : c'est le seul musée au monde à occuper les locaux d'une ancienne chaîne de fabrication d'automobiles.

 

Remontons dans le passé !

 

Le 14 novembre 1899, l'ingénieur August Horch (le « ch » se prononce comme celui de chat) fonde la société A. Horch. & CO à Cologne. Le siège de l'entreprise, connue pour ses modèles sportifs et hauts de gamme, est déplacé en 1903 à Zwickau en Saxe.

 

Les Horch triomphent dans les courses automobiles mais le succès sera de courte durée. Les dettes s'accumulent. Le conseil d'administration de l'entreprise évince August Horch de son poste de directeur. Ce visionnaire fonde alors une nouvelle société, en 1909 qu'il ne peut toutefois pas appeler de son nom déjà utilisé. Il eut l'idée de le traduire en latin. Ainsi est née la marque Audi. Une affiche publicitaire montrant un chauffeur qui « écoute » le feulement du moteur 8 cylindres :«  Oui, c'est bien une Horch » est révélatrice. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.

 

Conséquence de la Grande Dépression, en 1932, Audi Automobilwerke GmbH connaît des difficultés financières qui l’obligent à fusionner avec trois autres marques automobiles allemandes, DKW, Wanderer... et Horch. La nouvelle entité dénommée Auto Union est représentée par quatre anneaux, symbole de la fusion entre ces constructeurs.

 

 

 

 

 

 

 

La parenthèse soviétique

 

En 1945, les Russes occupent Zwickau et s'emparent des outils de production, des plans des futurs modèles et du savoir-faire de Horch. August ne se laisse pas faire et décide de fonder une nouvelle usine à Ingolstadt, en Bavière libre. Des DKW (Dampf Kraft Wagen) et des Auto Union y seront fabriquées avant le rachat par Volkswagen qui ressuscitera le nom de Audi.

 

A lire aussi: Audi à Ingolstadt

 

En DDR, dans les anciens ateliers, la Trabant voit ainsi le jour en 1957 dans un contexte économique difficile. Son nom signifiant « satellite » en allemand fait référence au Sputnick lancé par les Soviétiques lors de la conquête spatiale, durant la Guerre Froide.

 

La durée de vie de la « Trabi »était de 30 ans au cours desquels elle changeait trois fois de propriétaire. On la surnommait affectueusement « Georges ».

 

 

La voiture ne changea guère jusqu'en 1991, date d'arrêt de la production. Le Musée Horch s'attarde avec quelques détails sur ce quasi unique modèle devenu culte. Celui-ci fut produit à 3 millions d'exemplaires par l’entreprise d’État est-allemande VEB Sachsenring Automobilwerk Zwickau (AWZ).  Voilà pourquoi le logo sur la Trabi est un «S» que vous aurez plaisir à dénicher sur une calandre.

 

 

 

 

 

Illustrée par quelques voitures, on relèvera aussi l'ingéniosité de leur propriétaires sachant entretenir et adapter ce véhicule... « bon à tout faire » en camping car, par exemple.

 

La carrosserie de la Trabant était en Duroplast, une matière légère obtenue par haute compression de différentes couches de matériaux pré-imprégnés tels que papier, coton, verre.... Peu résistante aux chocs en cas d'accident, la Trabi s'avérait être un cercueil ambulant.

 

 

 

 

 Enfin, ne manquez pas d'ouvrir la porte d'une petite armoire située en direction du restaurant. Ô surprise, à l'intérieur : une curry wurst et des frites. Cette « gourmandise » pas vraiment saine n'était proposée aux ouvriers qu'une fois par semaine à la cantine. Cette restriction est un témoignage de la DDR qui veillait à la santé de ses forces de travail.

 

Une fringale ? Le restaurant du musée Horch est accueillant. Son architecture industrielle à redans partiels évoque une toiture en dents de scie comme autrefois. 

A l'heure actuelle, l'usine Volkswagen de Zwickau fabrique sur des chaînes en parallèle les modèles électriques – quasi identiques mais à des prix différents selon leur positionnement marketing - des 4 marques du groupe. Livraison dans un peu plus d'une année.

 

 

 

Rêverie

 

Robert Schumann vit le jour à Zwickau le 8 juin 1810.

Après Horch, la maison natale du compositeur (Hauptmarkt 5, www.schumann-zwickau.de) est le deuxième musée le plus visité de la ville.

Les amateurs de musique classique prendront plaisir à y découvrir plus de 4 000 manuscrits du compositeur romantique dont sa première œuvre intitulée – en français – « Le psaume cent-cinquantième », composée en 1822.

 

 

Les portraits de Clara née Wieck accrochés aux murs témoignent de la passion de Robert pour celle qui deviendra sa femme en 1840. Virtuose, elle fut la première pianiste à interpréter les œuvres de son mari. On dit qu'elle fut la seule à bien comprendre les délicatesses des compositions de son époux, torturé par diverses maladies, décédé à 46 ans, le 29 juillet 1856. 

 

 

Agréablement vôtre

 

 

Avec plus de 2000 000 nuitées par an, la ville de Zwickau s'inscrit tout naturellement dans un circuit de découvert(s)e de l'Est de l'Allemagne, incluant Dresde, Leipzig et la région montagneuse des Erzegebirge (monts métallifères).

 

On y séjourne généralement 2nuits/3 jours.

 

Atmosphère enjouée dans les rues de la vieille ville par beau temps.

 

Claude-Yves Reymond

 

Pratique

 

Dormir :

First Inn ****L, Kornmarkt 9

www.hotel-firstinn-zwickau.de

Manger :

Brauhaus, Peter-Breuer-Strasse 12-20

www.brauhaus-zwickau.de

Une adresse fréquentée par les autochtones.

 Se renseigner :

www.zwickautourist.de

Chaleureux et efficace

 

 

 

 

10.04.2022 14:04

Les informations de l’article ci-dessus ont été vérifiées lors de sa mise en ligne. La rédaction de partir-magazine.com ne saurait être tenue responsable pour tous changements et modifications intervenus après sa publication.

Vous aimerez aussi:

Musique et Couleurs

Allemagne

| Allemagne

Passau ou la Venise bavaroise.

« Espion, lève-toi ! »

Allemagne

| A visiter

Inutile. De la Marche Silencieuse à Leipzig à la Chute du Mur de Berlin, il y a 25 ans, la STASI a disparu.

Publicité