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Hambourg H2O

Allemagne

| Qui a dit qu'il pleuvait toujours à Hambourg?

Balade aquatique dans le deuxième plus grand port d’Europe. Suivez le guide pas à pas d’une anecdote à l’autre!


Qui a dit qu’il pleuvait toujours à Hambourg? Personne puisque les statistiques révèlent que la moyenne des intempéries dans la cité hanséatique est inférieure à celle de Milan. L’idée est pourtant ancrée à jamais dans la mémoire populaire de la seconde ville d’Allemagne forte d’un million sept cent mille habitants parce que, tout simplement et quotidiennement, une bruine pénétrante en provenance de la Mer du Nord et de l’Elbe empreint l’atmosphère. «Schietwetter!» (pour temps de m...) comme on dit par ici signifie les habitudes ataviques d’un parapluie glissé sous le bras... et l’ouverture du toit, en fin de l’averse à gouttes microscopiques, de sa voiture décapotable par n’importe quelle température. Bref... comme disait Pépin, le vôtre vous accompagnera dans cette balade aquatique pour visiter le port.

De la Hauptbahnhof, à deux pas du Maritim Reichshof Hotel, vous prendrez le métro U3, construit en 1910 pour le transfert des ouvriers du port vers leur lieu de travail, en direction de la station Landungsbrücken. Mais juste avant, jetez un regard à droite sur la petite église où fut baptisé Hans Albers, un acteur allemand (l’équivalent de Jean Gabin) fort célèbre dans les années 40 et dont les yeux bleus de myope firent chavirer les coeurs féminins du monde entier. Un coup d’oeil à gauche révèle le quartier Saint-George, assurément plus glauque que la fameuse Reperbahn trop illuminée. Et prenez trois minutes pour la réservation au restaurant «Schiffer Börse» (Kirchenallee 46, à 100 mètres de l’hôtel) d’une dégustation de poissons, le soir venu, dans un décor maritime d’autrefois.

Sortie à la station Landungsbrücken. A quelques pas, le point de départ du tunnel sous l’Elbe inauguré en 1911 à 43 mètres de profondeur mérite un petit détour pour admirer le carrelage du plafond...puis retour à la surface par l’escalier dont les marches signifient une séance de step gratuite très cardio.

 

Hambourg photo alois rother

 

L’enseigne de l’Hotel Hafen Hambourg se profile à l’horizon. Construite en 1910, cette auberge pour marins avec des chambres à dix lits et un règlement strict «pas de femmes et pas de rhum» demeura désespérément vide autrefois puisque le quartier de Sankt Pauli plus convivial n’est pas loin. Le long de la rive, la brasserie Astra étale également sur sa façade son nouveau slogan («Une Astra! Vous avez quelque chose contre?») qui a assuré à cette bière populaire un rien oubliée de Hambourg un renouveau très tendance. Sans oublier le sponsoring habile de l’équipe de football locale dont l’emblème pirate est une tête de mort figée sur deux tibias croisés.

Hambourg est avant tout un port, ne l’oubliez pas! Plusieurs compagnies se disputent ainsi, mais au prix unique de 10 euros, la visite de l’Elbe issue à 1100 kilomètres de la République tchèque. La force de la marée de la Mer du Nord éloignée de 100 kilomètres s’avère de 3 mètres 80 en ces eaux.

Un peu plus loin, juste avant le bassin des bateaux «containers», s’étend la rive de Blankanese habitée par les millionnaires. Très chic... et choc! A proximité, Airbus Industries a échafaudé la halle de montage du A 380. Une navette aérienne Toulouse-Hambourg existe toutes les 30 minutes sur une piste exclusive. Plus de 110 oppositions à ces travaux furent déposées. La justice submergée, la Municipalité accéléra les travaux pour placer les plaignants devant un fait accompli.

Selon les dernières statistiques, avec 5 400 000 containers, Hambourg demeure le deuxième port d’Europe derrière Rotterdam (6 500 000) mais avec une progression annuelle de 14, 5%, soit plus du double que sa concurrente.

Sur le retour, admirez les bâtiments de «HafenCity». Ce projet d’une totale rénovation du port fut quatre fois plus grand que le chantier de la Potsdamer Platz à Berlin considéré comme le plus important d’Europe.

Les caisses de Hambourg sont vides mais la métropole se souvient du potentiel de feue la Hanse. Cette pirouette pince-sans-rire est l’une des histoires drôles que l’on se raconte entre gens distingués en costume bleu marine, la couleur de la ville. «Quelle est la différence entre un commerçant... et un commerçant hanséatique? Les deux savent vendre leur belle-mère mais le second assure la livraison.»

 

cyr pour Wellness Magazine Santé

 

Une bonne adresse : Maritim Reichshof Hotel (Kirchenallee 34,  http://www.maritim.de/.) Cet établissement ****, construit en 1910, perpétue le charme et la tradition de l’accueil d’autrefois dans les exigences du confort d’aujourd’hui.

En savoir plus:
http://www.hamburg-tourismus.de

06.03.2011 16:52

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