Le duo d’artistes contemporains AROTIN & SERGHEI a pris possession des places devant le Centre Pompidou pour y installer quatre Colonnes de Lumière Infinies le long de la tour de l‘Ircam de Renzo Piano. Installation monumentale, ces colonnes mesurant respectivement 9, 12, 20 et 23 mètres de haut, sont chacune composées de modules lumineux à échelle humaine dont la couleur et l’intensité varient avec le temps, en créant une symphonie visuelle.
Visibles depuis la place Stravinsky ainsi que depuis la place Georges Pompidou, ces Infinite Light Columns sont une référence directe à la fois au monde digital dématérialisé qui nous entoure ainsi qu’à l’histoire de l’art contemporain et au lieu qui les accueille.
Évocation des écrans digitaux qui sont omniprésents dans notre vie quotidienne, chaque module qui compose les Infinite Light Columns est en effet une représentation mise à l'échelle humaine d'un pixel. Rouges, bleus et verts, ces cellules forment ensemble et à des degrés d‘intensité infinis chaque signe constitutif de l'intégralité des images numériques qui nous entourent.
AROTIN & SERGHEI créent des cycles de « portraits », des agrandissements « à échelle humaine » de ces corpuscules et pulsions de lumières microscopiques habituellement invisibles, qu‘ils appellent Cellules de lumière (Light Cells).
Ainsi la «peinture intermédiale» des AROTIN & SERGHEI combine l‘analogue et le digital. Chacune des cellules de lumière est en effet une composition de séquences d’images dessinées individuellement, puis animées et programmées pour que chaque cellule obtienne « sa propre vie ». Dans l’installation Infinite Light Columns le développement infini des pulsions de ces Cellules de lumière est généré par des systèmes fractals, des algorithmes basés sur la suite de Fibonacci, et par des clusters musicaux.
Ces sous-pixels colorés sont en effet le véritable ADN du langage visuel d’aujourd’hui.
Comm. & réd. partir-magazine.com