NATIF D’ÉDIMBOURG, Robert Louis Stevenson s’est inspiré d’une histoire vraie, celle de Deacon Brodie, honorable conseiller municipal le jour et abominable criminel la nuit, pour écrire «Dr Jekyll et Mr Hyde». Le réel dépasse-t- il la fiction? Les brumes de la capitale de l’Ecosse débrident l’imagination avec ou sans l’assistance d’un verre de whisky. Plusieurs organisations spécialisées dans la chasse aux fantômes et l’évocation de magiciens tenteront, dès la nuit tombée, de vous expliquer l’inexplicable. Ils en font d’ailleurs la démonstration: d’accord pour la perte du signal de réception de votre téléphone portable, il y a ici et là encore des zones d’ombre, mais quand les données mémorisées dans la carte SIM s’effacent parfois, il y a de quoi demeurer perplexe.
L’origine du mystère vient-elle du château d’Edimbourg? Plus ancien que la ville elle-même (on a retrouvé quelques traces de fortifications datant de 600 après J.-C.), cet édifice, perché sur son rocher, rappelle aux Ecossais les tragédies de l’histoire. L’une d’entre elles appartient à la mémoire universelle: le 16 mai 1573, les canons de l’anglicane Elisabeth Ire ouvrent le feu sur cette forteresse tenue par Kirkcaldy of Grange pour Marie Stuart la Catholique. Guerre de religion, usurpation du trône, jalousie, l’infortunée sera décapitée en février 1587.
En découvrant le château d’Edimbourg, le visiteur appréciera une petite pièce du palais où la reine d’Ecosse mit au monde, le 19 juin 1566, sur un lit tendu de taffetas bleu, le futur Jacques VI. Dans une autre chambre, en forme de coffre-fort, on lui montrera les joyaux de la couronne. Riche en trésors, le château d’Edimbourg n’est pas non plus avare en fantômes de toute espèce. Le plus jeune d’entre eux a environ 190 ans; il s’agit d’un joueur de cornemuse. Sa légende prit naissance au début des années 1800 quand un passage secret fut découvert entre la forteresse et l’abbaye de Holyrood. On demanda à ce musicien d’explorer le souterrain en jouant de son instrument. Le son s’arrêta brusquement et on ne retrouva jamais trace de l’homme. Pourtant, dans les profondeurs d’un donjon, il continue d’égrener quelques notes. Aujourd’hui encore, il suffit de tendre l’oreille.
Seulement 7% des habitants d’Edimbourg vont le dimanche à l’église. Dans toutes les paroisses, la quête ne fait plus recette et on ne sait plus où trouver l’argent pour entretenir les bâtiments. Les Ecossais, qui ne sont pas à court d’idées, les ont donc transformées en pub, coffee shop et disco. Le DJ trône même sur la chaire.
Inattendu
Si vous voulez tout savoir sur les origines et la fabrication de l’alcool le plus bu dans le monde, le musée du whisky n’est qu’à deux pas. On prétend que les vapeurs éthyliques du liquide ambré né en Ecosse stimulent l’imagination.
Dans son dédale historique, Edimbourg est une cité généreuse en mystères, en curiosités et en natifs célèbres: Conan Doyle, alias Sherlock Holmes, Walter Scott, dont la statue côtoie Princes Street, Robert Louis Stevenson et Sean Connery, livreur et modèle académique, devenu mondialement connu grâce à Ian Flemming sous les traits de l’agent 007. Sans oublier J. K. Rowling, qui écrivit les premières pages des aventures de Harry Potter à l’Elephant House. Devant un café.
rédaction partir-magazine com
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