Chaque hiver, Nancy rend hommage à Saint-Nicolas,
le saint patron de la Lorraine, protecteur des enfants et des voyageurs.
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Célébrées cette année durant 45 jours, du 21 novembre 2025 au 4 janvier 2026, ces fêtes à l'ambiance féerique, inscrites à l'inventaire nationale de l'UNESCO depuis 2018, incarnent une tradition conviviale et intemporelle. Répartis dans plusieurs quartiers, les Villages de Saint-Nicolas accueillent, ainsi, artisans, chalets gourmands, grande roue et patinoire pour la plus grande joie des visiteurs. |
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Quant à la fameuse place Stanislas et ses majestueuses fontaines (photo, celle de Neptune) , elle s'illuminera avec le mapping vidéo « La légende de Saint-Nicolas », un spectacle captivant qui raconte l'histoire des trois enfants sauvés par le saint.
De la lumière partout et des images colorées sur les murs et autres grilles ornées d'or. « A vrai dire, il n'y en a que 900 grammes, confie, avec humour, Stéphanie Henrion, guide à l'Office du tourisme. » |
Pour les fins becs
Cette expérience immersive ravit-elle le duc de Lorraine dont la statue orne ces lieux? La réponse vous appartient puisque l'histoire ne le dit pas. Elle préfère évoquer le curieux destin de ce roi déchu en Pologne qui fit de sa fille Maris Leszczynska une reine de France en devenant l'épouse de Louis XV en septembre 1725.
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Devenu duc de Lorraine et de Bar, Stanislas régna pendant près de trente ans, préparant l'entrée de la Lorraine dans le royaume de France. Il décéda à l'âge de 89 ans (1677-1766) et comme la plupart des gens de l'époque, il n'avait plus de dents.
Très gourmand, il demanda à son pâtissier de lui préparer une brioche traditionnelle aux fruits secs et confits de son pays et de l'imbiber d'un vin hongrois, le Tokaij, pour la rendre encore plus tendre et moelleuse. Ce qui deviendra le baba au rhum dès le XIII ème siècle était né. |
Servi avec une boule glace au safran, il se déguste au restaurant « A la Table du Bon Roi Stanslas » (7 rue Gustave Simon, www.latabledestan.com/) qui perpétue la recette originale. Cette enseigne fait partie de « Nancy Passions Sucrées » qui compte plus de 20 spécialités dont le macaron de Nancy.
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Cette pâtisserie n'a rien à voir avec la mignardise parisienne colorée aux divers arômes façon Ladurée. Ici, c'est du sérieux. Avec sa couleur naturelle, il est impossible de l’acheter à l’unité, cette savoureuse friandise se vend uniquement à la douzaine, sur sa feuille de cuisson.
Sa recette (un délicat mélange de blancs d’œufs, de sucre et d'amandes de Provence) est un mystère dont le secret est détenu, aujourd'hui, par Nicolas Génot de « La Maison des Soeurs Macarons (21 rue Gambetta, www.macaron-de-nancy.com/fr/). |
Visiter et admirer
L'Office du tourisme de Nancy propose de nombreuses visites guidées sur des thématiques diverses comme le centre historique ou l'Art Nouveau.
Si la température est propice à la promenade, découvrez la Place de la Carrière, troisième site de l'ensemble architectural du XVIII ème siècle classé par l'UNESCO, qui fut à l'origine un lieu de joutes et de tournois, d'où son nom de « Carrière).
L'Arc de Triomphe dit l'Arc Héré inspiré de l'arc de Septime Sévère à Rome, n'est pas loin.
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La voûte de l’église des Cordeliers vous laissera bouche bée alors que le dallage daté "1477" vous interpellera.
Il rappelle la bataille de Nancy et marque l'emplacement de la maison dans laquelle avait été déposé le corps de Charles le Téméraire. Le duc de Bourgogne fut tué devant Nancy le 5 janvier 1477 par un soldat sourd-muet du roi René II de Lorraine qui ne pouvait entendre son cri de reconnaissance. |
S'il fait froid, réfugiez-vous dans les musées pour apprécier l'Art Nouveau, en opposition à l'Art académique, qui apparut au début des années 1890.
Dans toute l'Europe, les artistes ne parodient plus le passé, ils le rejettent même pour s'inspirer de la Nature, de la faune, de la flore,... Des courbes exubérantes deviennent alors la norme en couvrant la quasi totalité de l'espace disponible.
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L'étage -1 du Musée des Beaux-Arts (3 Pl Stanislas, musee-des-beaux-arts.nancy.fr) abrite la collection Daum riche de plus 950 pièces dont 300 sont exposées.
Le maître verrier contribua à la mise au points de nouveaux procédés de fabrication ainsi qu'au développement de de la pâte de verre.
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Logé dans la maison du mécène Eugène Corbin, le Musée de l’École de Nancy (38 rue sergent Blandan, musee-ecole-de-nancy.nancy.fr/accueil) reconstitue l'intérieur d'un appartement Art Nouveau. Le rez-de-chaussée présente une collection inestimable de verreries d’Émile Gallé.
A deux pas, la Villa Majorelle (1 rue Louis Majorelle) Cette œuvre de l’architecte Henri Sauvage construite vers 1901-1902 pour Louis Majorelle, classée Monument Historique, est une maison emblématique à trois étages de l’Art nouveau nancéien. L'ébéniste et fabricants de meubles pour tous les budgets y installa son studio sous le toit à pignons avec une somptueuse baie vitrée arquée aux formes évoquant les branches d'un arbre.
L'Art Nouveau s'essouffla toutefois vers 1914. La Grande Guerre signa la fin des inspirations libres et volubiles de celui que l'on le surnomma très vite et péjorativement, avec ou sans humour, l' « Art Nouille ».
L'Art Déco débarqua alors...
Les deux à la fois
La balade vous a donné faim ?
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La Brasserie L'Exelsior (50 rue Henri Poincaré, www.excelsior-nancy.fr/) classée monument historique en 1976 vaut le détour pour son excellente cuisine et son exubérante grande salle Art Nouveau et les espaces adjacents Art Déco emplis de sobriété.
A l'entrée, ne manquez pas de jeter un coup d’œil sur le luminaire signé Jean Prouvé. |
A vous de poursuivre la visite de Nancy ! L'Art Déco présent est une autre histoire.
Claude-Yves Reymond, de retour de Nancy.
Informations
Destination Nancy – Office de tourisme métropolitain classé en catégorie 1 par Atout France.
Office de Tourisme, 1 Pl. Stanislas
