Toronto s'étend à perte de vue mais par chance trois riches curiosités touristiques se trouvent au coeur de la cité. De l'une à l'autre, la balade se fait pedibus.
Démarrez votre découverte de la plus grande ville du Canada forte de 6,3 millions d'habitants par le musée de la chaussure au 327 de Bloor Street West (batashoemuseum.ca/).
Il fut fondé en 1995 par Sonja Bata, la veuve de Thomas J. Bata, le fils du fameux fabricant tchèque qui, fuyant le communisme, s'établit à Toronto peu avant la fin de la deuxième guerre mondiale. La forme du bâtiment conçu et achevé en 1991 par l'architecte Raymond Moriyama évoque une boite de chaussure ouverte, réalisée dans une sorte de forme déconstructiviste avec des murs obliques et un toit plaqué de cuivre.
Les escarpins roses à semelles compensées d'Elton Jones sont délicieusement kitsch. Louboutin qui voit rouge est à l'honneur. Quant aux bottes des esquimaux en peau de phoque, elles témoignent de la rigueur du climat au nord du pays.
Si votre soif de culture exige encore la visite de deux autres musées, faites un saut (c'est à deux pas du Bata Shoe Museum) au Royal Ontario Museum /100 Queens Park, (www.rom.on.ca/) et à l'Art Gallery de l'Ontario 317 Dundas St W (www.ago.ca/) pour saisir l'histoire de ce pays et de Toronto dont la fondation remonte au début des années 1700.
Les Français et les Nations iroquoises firent de cet emplacement un important point de commerce mais, à la suite de deux incendies et une invasion américaine, la quasi totalité du Toronto d'autrefois a disparu.
« United colors of... »
En 1989, les Nations Unies décernait à Toronto le titre de la mégapole la plus multiculturelle du monde. Aujourd'hui, cette distinction est toujours d'actualité avec plus de 80 ethnies parlant quelque 52 langues différentes.
Claude-Yves Reymond