Johannes Vermeer (1632-1675) peignit peu pendant sa vie qu’il eut très courte. Les experts recensent 45 toiles signées de la main du maître hollandais mais le nombre tombe à 35 réalisations authentiques en raison des toiles que ses élèves lui demandaient de signer pour augmenter leur valeur.
Ce qui est donc rare est cher, émotionnellement… et financièrement.
Présente au Louvre jusqu’au 22 mai 2017, l’exposition« Vermeer et les maîtres de la peinture de genre » est un événement à ne pas manquer pour admirer 12 chefs d’œuvre, entourés de peintures de ses contemporains, créés à partir de la camera obscura, un dispositif optique qui utilisait des lentilles.
Qui a raison ?
Attardez-vous devant « La jeune femme assise au virginal »! Le tableau est-il authentique ? On a dit souvent que c’était un faux en raison du visage au teint terne, des mains à la facture peu soignée,… Pourtant, des analyses récentes ont montré que cette toile avait été découpée dans la même bande que celle de « La Dentellière ». Les pigments utilisés sont ceux de Vermeer. On retrouve ainsi l’usage du lapis-lazuli, cher et précieux, que le peintre utilisait souvent pour obtenir ce glacis bleuté si particulier.
Les détracteurs affirment que cette œuvre est celle d’un élève. Toutefois, l’étude du costume permet de dater cette œuvre vers 1669-70, une période difficile pour Vermeer. Est-ce une œuvre de commande qu’il aurait bâclée… dont la valeur aujourd’hui s’élève à 24 millions d’euros ?
A vous de juger et d’admirer jusqu’au 22 mai 2017.
Claude-Yves Reymond
INFO
Réservation obligatoire d’un créneau de visite.